L'association bolivienne dont nous vous parlons chaque semestre,
ATEC, qui entretient des contacts réguliers avec ces populations,
a compris que pour leur permettre un quelconque développement,
il faut absolument redonner confiance en eux à ces gens modestes
et résignés. Il faut les convaincre qu'ils doivent devenir aussi
autonomes que possible et surtout les persuader qu'ils en sont
capables .
ATEC a conçu différents projets, qui leur permettent de travailler
de façon indépendante et de récolter le fruit de leur travail.
Le plus important de ces projets concerne l'agriculture (céréales,
arbres fruitiers, légumes, reboisement).
Nous, les Amis de Pablo, continuons de finançer le projet
de formations artisanales, qui a démarré en 1998 :
des jeunes et quelques adultes de Pisaquiri sont formés à fabriquer
des objets utilitaires de leur vie quotidienne. Ils en disposent
pour leur usage personnel et peuvent les vendre ( chaussures,
chapeaux, robes de fêtes,confiseries) .
Ces ateliers sont doublés d'une formation scolaire, un
rattrapage.
Les participants sont aussi en partie impliqués dans le financement
des outils, qu'ils gardent après leur formation pour continuer
seuls leur petite entreprise.
Ce projet doublement éducatif s'intègre parfaitement à leur vie
de tous les jours.
Ceux d'entre vous qui étaient à notre soirée du mois d'avril
, ont été les spectateurs d'une saynète qui relatait le déroulement
d'une réunion, ayant lieu dans le village de Pisaquiri et à laquelle
étaient présentes les personnes désirant participer à un de ces
ateliers. Nous avons essayé d¹exprimer, sur un ton léger, la trop
grande modestie et le besoin d'encouragements dont font preuve
ces paysans.
Mais il n'en reste pas moins vrai que ce projet fonctionne bien.
Les ateliers sont très appréciés et portent leurs fruits. Nous
savons donc que les fonds que nous nous efforçons de récolter
et que nous envoyons là-bas quand nous le pouvons, fournissent
aux jeunes de Pisaquiri (et aux adultes qui le désirent), une
activité stable et valorisante, complémentaire au dur travail
des champs. Cela évite déjà à certains d'aller travailler plusieurs
mois par an comme manoeuvre, à la ville ou dans les mines. Le
contact qu'ils peuvent avoir maintenant avec la ville n'est plus
seulement humiliant et écrasant : ils deviennent des personnes
à part entière.
Nous pouvons envoyer cette année 3500 dollars grâce à vos dons,
vos cotisations et les bénéfices de la soirée du mois d'avril.
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